Édition du mardi 17 mai 2011
Les deux tiers des petites villes ont diminué ou stabilisé les impôts en 2011
Selon une enquête (1) réalisée par lAssociation des petites villes de France, les petites villes font preuve «dune grande modération dans le recours à la fiscalité: les deux tiers» des conseils municipaux de petites villes ont diminué (3%) ou stabilisé (63%) les impôts à loccasion de ladoption du budget de 2011. Néanmoins, compte tenu de lactualisation de 2% des valeurs locatives cadastrales servant de base aux impôts, la pression fiscale augmentera à due concurrence.
Concernant les communes qui ont majoré les taux des taxes, létude révèle que le taux de la taxe dhabitation a augmenté en moyenne de 1,9%; celui de la taxe foncière sur les propriétés bâties de 2,1% et celui de la taxe foncière sur les propriétés non bâties de 1,6%. LAPVF, qui avait réalisé une enquête similaire en 2010, avait constaté que lan passé, «laugmentation des taux recensée dans le questionnaire avait été plus importante, de lordre de 3% pour chaque taxe».
Quant aux raisons qui ont motivé les décisions daugmenter les impôts, le «gel en valeur des dotations de lEtat aux collectivités territoriales apparaît comme la 1ère cause» (pour près dun quart des maires interrogés). «La nécessité de financer des équipements structurants (22%), le désengagement de lEtat (15%) ainsi que laugmentation imposée de certaines charges sont les autres raisons les plus évoquées».
En effets, les maires de petites villes ayant répondu au questionnaire ont été très nombreux à subir les conséquences du gel en valeur des dotations de lEtat aux collectivités territoriales: près de la moitié (46%) des maires déclarent une diminution du montant de leur DGF par rapport à lannée précédente tandis que seulement 21% ont constaté une progression de leur dotation. La «DGF diminue même de 5 à 6% dans certaines petites villes», observent les auteurs de létude.
Quant à lavenir de la fiscalité locale, «les maires des petites villes interrogés sont partagés sur la nécessité daugmenter les taux dimposition locale dici 2014. Ainsi, 55% des maires interrogés estiment quune hausse sera nécessaire (contre 70% en 2010) dici 2014».
La publication de ces données intervient, alors que les 26 et 27 mai se tiendront à Saint-Flour dans le Cantal, les assises de lAssociation des petites villes de France.
(1) Étude réalisée auprès dun échantillon de 330 personnes, représentatif des maires de communes françaises de 3.000 à 20.000 habitants. Enquête réalisée par internet du 25 avril au 10 mai 2011.
Pour télécharger lintégralité des résultats de la consultation des maires, utiliser le lien ci-dessous (PDF, 1,1 Mo).
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